BILAN ET AVENIR DE LA GRANDE VITESSE
Lavenir du train à grande vitesse est très incertain, ceci en raison de la concurrence des autres moyens de transports actuels et futurs.
Aujourdhui, le concurrent majeur du TGV est bien sur lavion qui offre plus de confort (bien que ce dernier argument soit de moins en moins vrai) et un temps de parcours beaucoup plus court, notamment pour des liaisons " province - province ". Par contre, la ponctualité des transports aériens est statistiquement bien plus déplorable que celle des transports ferroviaires, un voyage en avion va demander beaucoup plus de temps dattente (enregistrement des bagages, etc.), et enfin, pour un même trajet, le prix du billet davion est généralement plus élevé que celui du billet de train.
Un autre concurrent qui pourrait apparaître dans les prochaines années est le train à lévitation magnétique, plus rapide et plus économique à lutilisation.
Enfin, un autre aspect de la concurrence est celle quil y a entre le TGV pendulaire et le TGV conventionnel. En effet dans quelques années, il est très probable que ces deux types de train aient des vitesses de pointe similaires (de lordre de 350 km/h), ce qui fera que le TGV conventionnel naura plus lieu dêtre.
Le train à lévitation magnétique
Le train à lévitation magnétique utilise une technologie résolument différente de celle des trains classiques. Il est en lévitation au dessus de ses rails (il ny a donc pas de frottements) et est propulsé grâce à lénergie magnétique. Il existe deux technologies de train à lévitation magnétique :
- La première est la sustentation magnétique : elle consiste à deux électroaimants situés dans le train de part et dautre du rail. Les électroaimants interagissent avec des barres en fer placées dans le rail soulevant le train de un centimètre. Mais ce système possède linconvénient dêtre instable intrinsèquement. De plus la faible distance entre le rail et le train oblige une surveillance permanente afin déviter quils se heurtent.
- La seconde est la répulsion électrodynamique : ce principe consiste à utiliser la force de répulsion entre les aimants du train et des bandes ou des bobines conductrices situées dans le rail de guidage pour soulever le train. Lavantage tiré de ce principe par rapport à la sustentation magnétique est la stabilité du système mais aussi la nette augmentation despace entre le rail et le train, qui est denviron 15 centimètres. Hélas cette technique a un coût élevé car elle utilise la supraconductivité, qui est une technologie très onéreuse notamment parce quelle exige un refroidissement permanent des supraconducteurs situés dans le rail.
Le principal avantage de la lévitation magnétique est labsence de contact entre le train et les rails. En effet, ceci permet : - déliminer les problèmes de patinage des roues sur les rails, - daméliorer les performances en matière daccélération et de freinage. Les voies peuvent ainsi avoir une pente importante, - de réduire les nuisances sonores, - de réduire la consommation dénergie (sur une ligne de plusieurs centaines de kilomètres, la consommation énergétique est deux fois plus faible par passager quavec un avion commercial). - dobtenir une vitesse de pointe très élevée, les frottements avec lair étant un des seuls facteurs la réduisant. Ces trains atteignent donc aisément la vitesse de 500 kilomètres par heure, et pourront transporter les passagers à cette vitesse
Actuellement, ce type de train est en cours délaboration en Allemagne (sous le nom de Transrapid), où une ligne longue de 290 kilomètres (Berlin - Hambourg) devrait voir le jour en 2005 et au Japon, dans le cadre dune étude nommée Maglev, où il existe une ligne expérimentale de 43 km dans la région de Yamanashi (200 km à louest de Tokyo). Ce dernier pourrait à lavenir absorber une partie du trafic du Shinkansen. |
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Les évolutions du TGV français
Le TGV Nouvelle Génération
La France investi beaucoup dans un programme de recherche afin de rester compétitif dans le domaine des trains à grandes vitesses. Ainsi 535 millions de francs ont été déboursés sur 5 ans dont 55% proviennent de GEC-Alsthom , 28% du gouvernement français et 17% de la S.N.C.F.
Lobjet de ce programme de recherche est le TGV NG (Nouvelle génération). Il devrait sagir dun TGV pendulaire capable de rouler à 360 km/h en service et de circuler également à vitesse importante sur des lignes classiques. Ainsi, certains projets de lignes à grande vitesse (Paris - Strasbourg notamment) qui posent aujourdhui de gros problèmes écologiques pourraient ne pas être concrétisés, et les lignes classiques existantes seraient alors exploitées par le TGV NG à une vitesse comprise entre 200 et 260(km/h.
Par ailleurs, le TGV français sexportant déjà très bien, on peut supposer que lintroduction de la technologie pendulaire augmentera encore ce succès.
Le TGV Fret
Tenant compte de lexpérience acquise depuis 1984 avec le TGV Postal, Alstom et la S.N.C.F. devraient mettre au point un TGV conçu pour le transport de marchandises. Ces dernières décennies, avec lavènement de lautoroute et du transport routier, le transport de fret par les rails subit un déclin majeur. En effet il sest avéré trop lent dans la mesure ou un train de fret va effectuer un trajet à une vitesse inférieure à celle dun camion, et que la marchandise une fois arrivée en gare devra encore être acheminée à sa destination finale. Bien que ce dernier problème ne soit pas résolu par le TGV Fret, la vitesse de transport, par contre, sera très élevée, la marchandise étant enfermée dans la carrosserie aérodynamique du TGV. Le TGV Fret sera capable de transporter 40 conteneurs standards (conteneurs de 10 pieds) sur plusieurs réseaux européens. |
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Si aujourdhui la recherche en matière dévolution des trains se limite à laugmentation de la vitesse, tout va se jouer entre le TGV et le train à lévitation magnétique. Cependant, la vitesse des TGV ne pourra sans cesse augmenter. Dautre part, la mise en place dune ligne pour train à lévitation magnétique savère excessivement coûteuse, et en fait donc un système inadapté à une expansion rapide et universelle, du moins à moyen terme. Nous considérons donc que lavenir de la grande vitesse sur rail ne sera plus une quête de " vitesse pure " mais sorientera dans une tout autre direction.
Au cours de ce dernier demi-siècle, par lintermédiaire du TGV, les transports ferroviaires se sont énormément développés et modernisés. Aujourdhui de plus en plus de pays cherchent à séquiper de ce type de moyen de transport. De ce fait, les TGV et leur réseau acquièrent des aspects totalement différents en sadaptant à la géographie des pays et à la fonction quil doivent remplir.
En parallèle, les transports routiers (autoroutes) et aériens se sont également développés et on peut aujourdhui se demander lequel "lemportera". Cependant, cet aspect concurrentiel des différents moyens de transports peut être dépassé. En effet, la logique de la communication et de la mondialisation, voudrait que le prochain défi à relever soit leur " complémentarisation ". Ainsi les aptitudes de ces différents moyens de transport en matière de souplesse et de distances couvertes devraient sunir pour une meilleure efficacité. Aujourdhui, dans cette optique sont nés dune part des services du type "Train + Voiture" et dautre part la fusion des aéroports et des gares (cf laéroport - gare de Lyon Satolas). De même on assiste, notamment en Europe à linterconnexion des réseaux ferrés à grande vitesse.
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