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UN CONTEXTE DOUTEUX :
Au delà de ses aspect techniques et ses conséquences désastreuses sur l'environnement, le naufrage de l'Erika a révélé au grand jour l'état de dégradation générale de la navigation maritime moderne et les pratiques douteuse de certaines multinationales. Il n'est pas nécessaire de rentrer dans les détails pour déjà trouver cette affaire douteuse :
- Gestion et propriétés :
En effet derrière un propriétaire fictif et un simple agent, respectivement à Malte et en Suisse, on découvre des réseaux d'opérateurs situés presque tous dans des paradis financiers et complaisants. Entre ce que l'on découvre et ce que cela peut cacher, il est difficile de présenter une vision d'ensemble, mais c'est cela que nous allons tenter de préciser dans la prochaine partie. Le rapport BEA-mer mentionne aussi le fait que le capitaine ne paraît avoir trouvé personne pour l'aider a gérer depuis la terre ferme. Cela conforte encore l'idée d'une gestion opaque et peu fiable, ce qui n'a pas arrangé les choses sur la probabilité du naufrage.
- Prise de risque :
Au premier degré, l'équipage est recruté par une société de main d'ouvre indienne et le navire appartient a une société fantôme maltaise. Mais pour le navire et l' équipage, comme on le verra plus loin, l'employeur et armateur habituel s'appelle PANSHIP, dont le client réel est TOTAFINA. Le degré de prise de risque du capitaine ne peut être tout a fait indépendant de la pression de l'employeur et de son client. Il est très dépendant surtout d'un système international d'embauche dans lequel aucune garanties n'existe, tandis que les sociétés de mains d'ouvre (Manning) s'échangent des listes noires ou rouges de marins indésirables.
- Enfin, les aspects tels que le navire et l'équipage, les contrôles techniques et les réparations que le navire a subie ont déjà été abordés dans la première partie.
Cette présentation de l'Erika met en avant nombre de disfonctionnement et révèle l'état de dégradation générale des pratiques courantes de la navigation maritime mondiale. On s'imagine alors facilement pourquoi l'Erika à coulé mais surtout que ce n'est pas un cas isolé et que cela aurait pu arriver à n'importe quel autre bateau ou compagnie. C'est tout un système qui est en cause et non quelques personnes.
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